L’INITIATEUR DE LA PLATEFORME GLOBAL SOCIETY
Ayant vécu l’expérience française d’une économie de marché associée à un système de protections sociales et de services publics, je suis favorable à une présence active des états pour exercer leurs missions régulatrices et redistributrices. Sans sombrer dans des excès administratifs tatillons, bien sûr. Au fil des crises de ces dernières décennies, il s’avère que ce modèle de mondialisation associant un capitalisme productiviste et une économie financière hautement spéculative a des effets dévastateurs sur les sociétés humaines et la planète. Au risque d’un chaos global à l’horizon de quelques générations seulement.
Le marché étant cet espace immémorial d’échanges économiques, culturels et humains, je suis favorable à la liberté de commercer dans le respect des personnes et de l’environnement. L’automatisation de l’appareil productif mondial et le recours à l’intelligence artificielle s’imposant comme stratégie de compétitivité des groupes mondiaux, je rejoins ceux qui appellent à un revenu décent pour les exclus du marché de l’emploi. Avec pour objectif de donner à ces milliards de personnes les moyens d’exercer des activités utiles et gratifiantes au service de la paix, de la société ou de l’environnement.
Avec la création de la plate-forme de la société civile globalsociety.org , j’ai souhaité avec mes amis amorcer une expression publique internationale sur les questions mondiale d’intérêt commun. La mobilisation mondiale 3.0 est l’allume-feu d’un contre-pouvoir majoritaire de la société civile autour d’orientations progressistes et écologistes de nature à fédérer des hommes et des femmes de toutes nationalités, cultures et croyances. Structurant un programme régulateur de portée internationale, les nouvelles règles du jeu économique et financier feront accéder aux responsabilités dans chaque pays à l’horizon 2022-2025 une nouvelle génération politique coopérant à la mise en oeuvre de solutions pacifiques, équitables et durables du plan local au plan global.
Cette coalition mondiale du bon sens et des bonnes volontés mettra un terme au néolibéralisme et assurera un futur à l’humanité sur une planète apaisée et préservée.
Rêvons ensemble à cette belle utopie et le rêve s’inscrira dans la réalité. Un premier acte de résistance marquant une volonté réformiste est de signer ici.
Nota Je me trouvais à l’université de Berkeley en Californie en 1992 pour formaliser avec le concours de Kay Goldberg, assistant de la Chaire des sciences politiques, un appel au Secrétaire général de l’ONU. À l’occasion du sommet de la Terre de Rio, nous appelions Mr Boutros-Boutros Ghali à promouvoir un développement mondial mieux équilibré, plus responsable et plus humain. Voici un extrait du texte de notre appel. « Poverty and lack of foresight push people either toward the most agressive nationalism or toward sectarian religious fanatism ». L’actualité confirme la justesse de notre vision datant d’un quart de siècle.
Claude Nando Bruhin
contact@globalsociety.org